Les Lavoirs de Fontenay-Saint-Père
La commune de Fontenay-Saint-Père dispose de 6 lavoirs issus de périodes historiques différentes.



Le lavoir Léon-Andrieux
Selon la date gravée sur l'un de ses murs, ce lavoir a été construit en 1886. Tout en longueur, en contrebas de la rue Léon-Andrieux, il est aménagé sur le cours du Ru de Fontenay qui coule en continu. Il comporte une seule rangée de pierres à laver et s'appuie sur un mur de pierres. Cinq poteaux de bois soutiennent sa charpente en bois et son toit en appentis est couvert de tuiles mécaniques. On y accède par des dalles posées sur le dessus du Ru.
Le lavoir du Saussaye
Ce lavoir, construit vraisemblablement entre 1870 et 1871, a deux bassins : le bac de lavage et le bac de rinçage. Il conserve encore ses pierres à laver. Construit en contrebas, il est accessible via quelques marches. La partie de travail couverte de tuiles plates, sa toiture étant soutenue par de robustes poteaux de bois.
Le lavoir du Grez
Alimenté en eau par le Ru de Fontenay qui prend sa source au Nord de la commune, au dessus du Château du Mesnil. Il s'écoule et forme un étang dans le parc du Château, vaste réservoir, puis, arrose la vallée qui porte son nom. Son débit a permis d'actionner pas moins de trois moulins : la grande vallée, le moulin de la Mairie et le moulin des près. A une centaine de mètres, il reçoit deux affluents, le ruisseau des marais sur la rive droite et le ru Mian sur la rive gauche.



Le lavoir de la Grenouillère
Longtemps la lessive s'est faite au bord des rivières et des ruisseaux sur une pierre inclinée ou une simple planche. Mais au XIX siècle épidémies et pollutions industrielles sont nombreuses. En 1832, par exemple, la commune de Fontenay-Saint-Père enregistre 14 victimes du choléra. L'hygiène devient un enjeu de santé publique. Par la loi du 3 février 1851, sous Napoléon III, l'assemblée législative vote un crédit spécial pour subventionner à hauteur de 30% la construction d'établissements de bains et lavoirs publiques.
Le lavoir de la GRANDE VALLÉE
Après 1850, il y a des lavoirs dans toute la France. Ils sont tels que nous les connaissons aujourd'hui : aménagés, couverts, transformés en bâtiments fonctionnels. Le nombre de lessiveuses augmente fortement durant la première moitié du XXème siècle. Cependant leur utilisation est progressivement abandonnée au cours du XXème siècle avec l'arrivée de l'eau courante et de l'électroménager. Le premier brevet des machines à laver manuelles actionnées par une manivelle est déposé à l'institut national de la propriété industrielle en 1904.
LA CORVÉE
Un abreuvoir a été construit à cet endroit. Les animaux de l'ancienne ferme de la Grange Dîme s'y sont désaltérés jusqu'au début du XXème siècle. Aujourd'hui, c'est une curiosité du village. En haut de quelques marches, il est appuyé contre un mur de pierres du Vexin. Ses arrondis en arc de cercle et une pierre centrale détachée sont remarquables.